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La situation socio-économique actuelle donne lieu à une véritable dualité entre la protection des intérêts économiques et financiers des entreprises et la protection du consommateur.
Ainsi, les conditions d’acceptation et les processus de contrôle ont largement été renforcés. Ceux-ci s’empilent jusqu’à constituer un mille-feuille particulièrement indigeste pour ses utilisateurs. Ne dit-on pas que « trop de contrôle tue le contrôle «  ?

Ces mesures souvent radicales viennent impacter les volumes d’affaire, les ratios d’encaissement recouvrement, l’engagement des collaborateurs et contribuent à alimenter l’incompréhension du public.
Les excès ou du moins le manque de discernement auxquels le principe de précaution peut conduire, s’observent dans bien d’autres domaines, tels que la santé, le voyage, les transports. Parmi ceux-ci, rappelons les conséquences de la lutte contre la grippe A H1N1 en France ou encore la gestion de l’incident du nuage de cendres en 2010 en Europe.

Les travaux menés par OPECST  en juillet 2010 soulignent deux préoccupations majeures :

  • Promouvoir une synergie efficace entre les différents acteurs impliqués et aux différents stades
  • Prévenir toute dérive de l’application du principe de précaution.

Ces deux préoccupations majeures peuvent s’appliquer à toute entreprise concernée par une prise de risque vis-à-vis d’un client. Alors, pourquoi ne pas plutôt adopter un « PRINCIPE DE PRÉVENTION» ?

Cette prévention du Risque est un des ingrédients essentiels à l’émergence d’une véritable « Culture Risque ». Celle-ci n’est viable et pérenne qu’à la condition d’une réelle prise de conscience et d’une forte implication des Directions Générales. Construire des fondations solides, résistantes à des situations économiques plus tendues, un turn over de collaborateurs, des fusions, réclame davantage de temps et d’efforts qu’une simple construction provisoire….
Tout dépend donc du temps que l’on veut bien y consacrer. Hélas, personne aujourd’hui ne prend le risque de prendre du temps pour poser ces nouvelles bases de la « Culture Risque » tant la pression sur des résultats et un redressement immédiats est forte !
Nous restons ainsi trop souvent cantonnés à des actions « coup de poing » qui ne s’inscrivent dans aucune continuité ni cohérence.

La politique d’anticipation du risque existe déjà dans certaines entreprises et notamment dans les banques et sociétés de financement ; des scores de prédiction du risque ou encore des scores d’acceptation ainsi que des indicateurs de prévention et une politique risque adaptée ont été mis en place. Mais ces outils ne valent que s’ils sont bien utilisés, et c’est pourquoi le facteur humain reste essentiel. Car finalement, lors d’un premier rendez-vous commercial, ce sont bien deux individus qui se rencontrent, l’un voulant acheter et l’autre vendre…
La « Culture Risque » doit devenir un véritable projet d’entreprise ayant pour objectif de mieux maîtriser le risque et surtout de poursuivre une activité commerciale plus sûre, dans un climat plus serein.

Il est en effet, tout à fait possible de « vendre mieux » en alliant quantité et qualité grâce à des procédures simples à comprendre et surtout simples à utiliser impliquant adaptation de la communication et comportements plus pédagogiques. Ces derniers permettront également de développer voire de retrouver des réflexes de bon sens pour estimer un risque, limiter les entrées en recouvrement et se concentrer sur ce qui est réellement risqué.
Il est temps de différencier précaution et prévention.

Catherine BOUDEWYN, dirigeante de la Société MANCAPITAL


Credit risk prevention: a small step for Risk Culture, a huge one for a safer and more relaxed business

The current socio-economic situation gives rise to a real duality between the protection of economic and financial interests of businesses and consumer protection.
Thus, granting conditions as well as control processes have been largely reinforced. These accumulations of procedures piled up till becoming a particularly indigestible “millefeuille” for its users.
Isn’t it that « too much control kills » control?

These drastic measures have large impacts on business volumes, collection ratios, employees’ motivation and engagement. They produce also a public misunderstanding.
We can find other examples regarding excess or at least lack of discernment produced by the precautionary principle: Thus, in health, travel and transportation areas. Remember for example the consequences of the fight against avian influenza in France in 2009 or the management of the ash cloud incident in 2010 in Europe. The OPECST report (Parliamentary Office for Evaluation of Scientific and Technological Choices) in July 2010 highlighted two major concerns:
Promote an effective synergy between the different actors involved at different stages.
Prevent drift of the precautionary principle application.

These two major concerns can be applied to any business in link with a customer-related risk.
So, why don’t we just adopt a « PRINCIPLE OF PREVENTION »?

This risk prevention is an essential ingredient to the emergence of a genuine « risk culture ». It is sustainable with a real awareness and a strong involvement of top management teams. At the same time, build solid foundations, resistant to more strained economic conditions, to mergers, to high turnover of employees requires more time and effort than just temporary construction….
Everything depends on the time we want to dedicate on it. Today unfortunately, due to pressure on results nobody takes the necessary time to implement these new bases of « Risk Culture”. Therefore, we are too often limited to “one shot” actions that do not fit into any continuity or coherence.

The risk prevention policy exists in some companies, particularly in banking and finance activities; scoring tools, granting processes, prevention KPIs and risk policies have been implemented. Nevertheless, these tools are only valid if they are used properly. So, at this point the Human factor is coming on stage as a paramount safety business key. Indeed, from the first business appointment, those are two Human who meet, one wanting to buy and the other to sell…
The « Risk Culture » should become a real company project targeting a better risk management, especially to do business in a safer and more relaxed climate.
It is indeed quite possible to “sell better » by combining quantity and quality: we should implement procedures easier to understand and more especially easier to use. That means to adapt the communication and to develop more pedagogic teaching behaviors. Thus, business actors like sellers, advisors will develop or even rediscover the right common sense reflex to assess a customer risk, to limit entries in recovery and focus on what is really risky.
It is time to differentiate caution and prevention

Catherine Boudewyn, founder of WYN CONSULTING